En Europe, l’avancée scientifique en matière de TSA va de pair avec le développement de l’Union Européenne (UE), basée sur les principes du Traité d’Amsterdam ratifié en 1997, qui adopte une approche positive des personnes en général et des personnes handicapées.

Dans le Traité de Lisbonne, approuvé en 2007, l’Article 26 de la section relative à l’égalité reconsidère l’intégration des personnes handicapées et reconnait leur droit à bénéficier de mesures garantissant leur autonomie, leur intégration et leur participation dans toutes les activités de la communauté.

La résolution ResAP du Conseil de l’Europe sur l’éducation et l’intégration sociale des enfants et des jeunes atteints de TSA définit 18 recommandations spécifiques sur l’égalité des chances et l’éducation.

Autisme-Europe joue un rôle prépondérant au sein du Forum Européen des Personnes Handicapées (FEPF) et défend le principe selon lequel les personnes handicapées sont des citoyens à part entière possédant des droits égaux. L’égalité des chances est l’objectif de la stratégie de l’UE sur le handicap.

Les Etats membres ont la responsabilité d’appliquer les principes définis par l’UE.

Si une personne ou une association estime que leurs droits ne sont pas respectés, elle peut déposer plainte auprès du Comité européen des droits sociaux.

A l’heure actuelle l’UE est aussi engagée dans la politique des droits de l’homme.

Le militantisme social en faveur des personnes avec autisme est requis dans trois secteurs :

1. L’implication des diverses parties concernées dans l’élaboration d’un projet de vie. Il faut faire disparaître les barrières structurelles entre les différents fournisseurs afin de coordonner des services globaux.

Ceci est d’autant plus important à l’âge préscolaire et lors de la transition vers les services pour adultes.

2. La qualité de gestion des organisations et des systèmes fournisseurs de services. Cette gestion doit être structurée et suivie. Un modèle spécifique européen, l’ EFQM, définit les principes fondamentaux de qualité totale et peut être appliqué dans le domaine des TSA.

3. Une approche centrée sur la personne : habiliter la personne à décider elle-même (ou par le biais d’un représentant légal) de ses objectifs de vie ; réseaux flexibles de soutien ; ressources propres. Ceci constitue la pierre angulaire pour une pratique basée sur l’éthique qui garantit à la personne le respect de ses droits et une qualité de vie optimale.

Pour conclure – les personnes atteintes de TSA sont des citoyens de l’UE à part entière. Les soutenir ne constitue en aucun cas un acte de charité.

Un soutien approprié et de qualité constitue non seulement un droit, mais aussi une valeur ajoutée de notre société.

 

(Source: http://www.autismeurope.org/files/files/autism-pwasd.pdf )