Il n’existe aucun remède aux TSA mais nous pouvons améliorer significativement la qualité de vie des personnes atteintes. Des guides de bonnes pratiques rédigés par des experts sont maintenant disponibles dans toute l’Europe.

Ils correspondent à d’autres guides similaires provenant d’autres parties du monde.

Cela signifie qu’il existe une vision mondiale commune en ce qui concerne le traitement pour les personnes atteintes de TSA.

Les personnes et les organisations doivent assumer une responsabilité morale et légale lorsqu’elles suggèrent de nouvelles approches qui ne figureraient pas dans les lignes directrices. Elles pourraient être accusées de discrimination envers les citoyens atteints de TSA et de non-respect des droits fondamentaux à la santé et à l’éducation.

Nous connaissons à présent les pratiques qui sont confirmées par les données scientifiques actuelles et les approches qui sont adaptées aux personnes atteintes de TSA.

Ces connaissances n’ont pas encore été intégrées à la pratique générale en Europe et peu de citoyens européens atteints de TSA ont la possibilité de bénéficier de la prise en charge à laquelle ils ont droit.

Seuls quelques programmes d’intervention intègrent les critères méthodologiques nécessaires à l’évaluation de leur validité scientifique.

Le nombre d’études « basées sur les preuves » augmente et elles deviennent de plus en plus rigoureuses. Néanmoins elles se concentrent essentiellement sur des objectifs à très court terme et sur un nombre limité de critères d’évaluation.

Différentes stratégies de recherche sont nécessaires pour évaluer l’impact à long terme d’une intervention sur le développement du potentiel de la personne et sur sa qualité de vie. Ces stratégies doivent intégrer les avis des personnes atteintes de TSA.

Les pratiques psychologiques « basées sur les preuves » devraient intégrer les résultats de la recherche, le jugement clinique des professionnels expérimentés ainsi que la culture et les préférences individuelles des personnes atteintes de TSA.

Les programmes les plus probants à ce jour se concentrent sur le comportement, les relations parents-enfants et les compétences de communication.

D’autres éléments essentiels sont à prendre en considération pour l’amélioration des résultats à plus long terme :

1. L’éducation – aussi précoce que possible, avec une attention particulière à tous les domaines de développement, un environnement plus ouvert, un personnel familiarisé avec les TSA et l’enfant ;

2. Des services de proximité bien informés faisant appel à des multiples partenaires afin de permettre à chaque personne avec autisme de développer son potentiel et atteindre ses objectifs ;

3. Accès à tous les traitements psychologiques et médicaux habituellement disponibles.

Les interventions qui sont les meilleurs exemples de bonnes pratiques incluent quatre principes fondamentaux :

1. Individualisation : refléter la diversité du spectre et les différences individuelles.

2. Structure : adapter l’environnement et évaluer régulièrement les méthodes afin de

viser la participation maximum de chaque personne.

3. Intensité et généralisation : intervenir au sein de différents cadres, à long terme, de façon systématique et quotidienne et impliquer toutes les personnes qui sont en contact avec la personne avec autisme pour une mise en pratique optimale des compétences acquises dans la vie réelle.

4. Participation familiale : les parents jouent un rôle clé dans tout programme professionnel d’intervention et doivent pouvoir bénéficier d’informations, de formations et de soutien qui respectent leurs valeurs familiales et culturelles. En outre, un soutien pratique est requis pour éviter toute discrimination et garantir la même qualité de vie pour tous les citoyens européens.

 

(Source : http://www.autismeurope.org/files/files/autism-pwasd.pdf )