Communication : absence de réponse à son prénom, difficultés dans la compréhension du langage verbal et non verbal, du regard ou des gestes.

Activité sociale : manque d’intérêt pour autrui, difficultés d’imitation, d’interaction, pour le jeu, les émotions et le partage.

Intérêts répétitifs et stéréotypés : réponses sensorielles inhabituelles, maniérismes, résistance au changement, répétition.

Les signaux d’alerte auxquels les parents et médecins doivent être attentifs : contacts visuels insuffisants, réponse au sourire réduite, babillage réduit, réceptivité sociale réduite, difficultés dans l’acquisition du langage, le jeu et l’imitation et la maintenance des interactions sociales.

Les signes suivants indiquent qu’une analyse du développement général est absolument nécessaire :

• Absence de babillage, de pointage ou d’autre gestes de communication à 12 mois.

• Absence totale de mots à 18 mois.

• Absence de phrases spontanées de 2 mots à 24 mois.

• Toute perte de langage ou de compétences sociales quel que soit l’âge.

Les symptômes des TSA sont à considérer dans leur ensemble.

L’absence de l’un ou l’autre point mentionné ci-dessus n’écarte pas la possibilité d’un diagnostic.

Si la présence de TSA est suspectée chez un enfant, celui-ci a le droit de bénéficier d’une évaluation complète. Celle-ci est primordiale puisqu’elle permet de poser un diagnostic précis, d’identifier les besoins individuels et d’assurer une intervention rapide.

L’évaluation du développement général devrait comporter les éléments suivants :

• un historique détaillé de tous les signes qui inquiètent les parents,

• un historique du développement,

• un examen physique et développemental,

• une évaluation de la situation familiale et des besoins sociaux.

Si l’évaluation du développement général indique qu’un examen spécifique aux TSA est nécessaire, d’autres outils de dépistage peuvent être utilisés. Parmi ceux fréquemment utilisés : le SCQ, le M-Chat, le CAST et l’ESAT.

L’évaluation des TSA est multidisciplinaire. Tous les membres de l’équipe multidisciplinaire devraient avoir reçu une formation sur les TSA. Au moins un membre devrait avoir suivi une formation spécifique sur l’évaluation et le diagnostic des TSA et sur l’utilisation des outils standardisés.

L’équipe devrait pouvoir faire appel à d’autres professionnels.

Dans l’idéal, l’enfant devrait être observé dans des situations tant structurées que non-structurées.

L’évaluation en elle-même devrait comprendre :

1) une évaluation de l’autisme spécifique et standardisée.

Il existe plusieurs outils d’évaluation spécialisés.

Il importe de s’assurer que l’évaluation diagnostique couvre les domaines principaux des TSA.

Les entretiens doivent être aussi systématiques et structurés que possible.

En dépit des éventuels problèmes d’accessibilité, de coût et de temps, il importe que les services comptent au moins un membre du personnel formé à l’utilisation des outils d’évaluation spécifiques aux TSA.

2) Une évaluation cognitive

Il existe de nombreux tests standardisés dont le choix est déterminé par l’âge et le niveau des compétences de l’enfant.

Dans le cas où un examen direct n’est pas possible, les « Vineland Adaptive Behaviour Scales » fournissent des informations pertinentes.

3) Une évaluation du langage

Plusieurs tests variés sont disponibles selon l’âge et les compétences.

L’évaluation complète du langage doit intégrer les compétences communicatives fonctionnelles.

L’évaluation de la capacité de jeu fournit également des informations importantes.

4) Une évaluation physique et médicale

Chaque enfant devrait être soumis à un examen médical approfondi.

Il faudrait effectuer un examen neurologique systématique.

Des explorations neurologiques additionnelles ne sont pas systématiques et ne devraient être effectuées qu’en cas d’indications spécifiques nécessitant la poursuite d’examens plus approfondis.

Pour cette même raison, les tests systématiques du tractus gastro-intestinal, des concentrations en vitamines ou d’autres fonctions métaboliques ne sont pas conseillés dans l’autisme.

5) Une évaluation du comportement et de la santé mentale

Cette évaluation devrait couvrir les symptômes comportementaux et psychiatriques en particulier pour les enfants en âge scolaire.

Une analyse fonctionnelle du comportement peut aider à mieux comprendre les situations dans lesquelles les difficultés apparaissent et indiquer des approches pour aider les personnes atteintes de TSA à faire face à leur environnement.

6) Fonctionnement familial

Evaluer les besoins et les points forts des membres de la famille est indispensable pour développer les meilleures stratégies d’intervention.

En résumé, le diagnostic des TSA nécessite une évaluation clinique approfondie effectuée par des professionnels issus de multiples disciplines mais qui ont néanmoins tous bénéficié d’une formation spécifique sur les TSA.

Le diagnostic et l’évaluation devraient permettre la mise en œuvre de programmes d’intervention et d’éducation complets et appropriés aux besoins de l’enfant et de sa famille.

 

(Source : http://www.autismeurope.org/files/files/autism-pwasd.pdf )